lundi 16 juillet 2012

Esteban Team road trip en NZ

Nous sommes le 31 janvier 2012. Avec Gaël nous prenons l’avion de Dunedin pour Auckland. Le survol des deux îles est un superbe moment. Mais moi je ne pense qu’à une chose : dans quelques heures ce sera les retrouvailles avec ma mère, Mag (ma cousine) et brother Fred.

Après 14 mois de voyage, je suis hyper impatiente et excitée. D’ailleurs le suspens dure un peu trop longtemps car leur avion a du retard. On doit attendre deux ou trois heures à l'aéroport avec notre super panneau de bienvenue.


Nous sommes parés pour une toute autre expérience, en famille et en 4/4 ! Eh oui, c’est la grande classe, le frérot nous a loué un méga Toyota highlander de ouf avec même la couleur qu’elle est jolie. On est aux anges avec Gaël, ça va nous changer du van et de son…de ses moteurs pourris ! Ah ah ah !

Après une rapide visite d’Auckland nous prenons la route pour découvrir tout le pays. A l’arrivée, en 25 jours nous aurons parcourus presque 7000 km !!! Ce qui nous fait une moyenne de plus de 250 km par jour, un petit exploit quand on sait que les routes néo-zélandaise ont de sacrées courbes.

Les journées ont donc défilé à très grande vitesse. Heureusement, tout le monde avait de l’énergie à revendre !

Bref, on a bien rigolé.


jeudi 10 mai 2012

Merci les Kiwis !


Nous voici enfin rassasiés de randonnées ! Au moins pour un petit moment… Nous sommes fin janvier et nous venons de vivre un mois et demi de voyage, à pied et en auto-stop, du nord au sud de la Nouvelle-Zélande.

Une expérience inoubliable et assez physique. On en a profité à fond et le temps a filé vite. Nous attendons maintenant avec impatience l’arrivée de ma famille ! Eh oui, après l’Argentine, l’Esteban Team n’a pas pu résister à rejoindre l’un de ses membres, jusqu’au bout du monde, en pleine « Terre du Milieu ».

Avant de vous montrer un best-of tout en image du road trip de la Team Esteban on fait un mini-bilan des exploits de nos gambettes.

Sur un mois et demi de voyage nous avons marché 26 jours et parcouru environ 390 km à pied. Nous avons fait 6 superbes randonnées traversant des régions aux paysages très différents.

Parmi ce florilège de découvertes : des forêts incroyables, notamment autour du lac Waikaremoana et de la grisaille hyper mystique sous la pluie du Tongariro NP.

Puis, on a connu des traversées épiques de rivière dans le Nelson Lakes NP. Ensuite, on a savouré nos baignades dans les sources chaudes perdues près d’Athur’s Pass. On n'oubliera jamais la beauté des glaciers de la Dart Valley du Mt Aspiring NP.

Et bien sûr parmi nos plus grands souvenirs il y a la pêche à la truite, la chaleur des refuges et les couleurs lumineuses, uniques du Kepler Track.

Tous ces « tramps » ont été l’occasion de relever à chaque fois des petits défis d’organisation. Il fallait prévoir assez de nourriture, puis anticiper sur les journées nécessaires pour se rendre au départ de chaque randonnée et trouver un moyen pour rentrer au point d’arrivée (quand nous ne faisions pas de boucle). Il nous fallait enfin décider de l’endroit où nous pourrions laisser nos affaires, celles qu’on n’emporterait pas en montagne.

Et bien sûr, entre chaque trek, nous faisions la route en auto-stop. Deux ou trois jours étaient prévus pour chaque trajet à parcourir. On en a vu des bagnoles ! On a usé du carton à bière pour marquer nos destinations.  On a rencontré des gens formidables avec lesquels nous avons partagés un peu de notre aventure. D’un quart d’heure à quelques jours, peu importait la durée de ces rencontres car à chaque fois nous repartions avec le sourire et le plein d’énergie.

Merci à toutes ces personnes qui nous ont permis de faire ces kilomètres. Grâce à elles, nous avons pu économiser, connaître la vie quotidienne des locaux, améliorer notre anglais, avoir un souvenir chaleureux du pays et surtout vivre ce voyage au présent, à 200%.

Thank to all who took us in their car when we were hitchhiking. We enjoyed to meet you and we hope the best for you. Maybe we’ll see you somewhere else in the world.

Here is a little film about our hitchhiking trip. Sorry some people are missing but we remember everybody. Thank you, Tena koutou !


vendredi 4 mai 2012

Dernier trek en NZ : le Kepler Track

Du 24 au 27 janvier 2012

Après nos derniers 8 jours d’aventures nous sommes revenus à Te Anau, dernière ville au sud-ouest néo-zélandais. Un repos de courte durée car nous repartons le lendemain. La journée de farniente reste mémorable : canapé, nourriture, internet.

La prochaine randonnée, le Kepler Track, est l'une des célèbres Great Walks. Une grande boucle de 60 kilomètres au cœur du Parc National de Fiordland. Avec ses 12 500 km2 c’est le plus grand parc national du pays, mais surtout c’est l’un des endroits les plus vierges du monde. Aucune ville, aucune route ne le traverse. Vous pouvez aller voir sur Google.

Il s’agit de notre dernier trek, nous espérons plus que tout que le soleil sera au rendez-vous. Et heureusement, cette fois-ci on a eu de la chance !

Premier jour : Un départ sous le soleil, nous longeons d’abord le lac Te Anau. C’est l’occasion d’un bon bain rafraîchissant dans l’eau hyper transparente du lac. Hélas il n’est pas agréable de rester sur la plage à cause de ces « bloody sandflies » que nous haïssons de tout notre corps !


Après manger, nous entamons une longue montée un peu monotone dans la forêt. Une fois la vue dégagée des arbres, nous arrivons près des premiers petits sommets arrondis. C’est un spectacle éblouissant de lumière, car tout autour de nous, l’herbe est dorée. Nous apercevons aussi le lac Te Anau que nous venons de quitter.

A partir de là nous savons que pendant deux jours nous pourrons régaler nos yeux d’un spectacle majestueux de montagnes et de lacs.


Nous arrivons très contents à la Luxmore Hut, l’une des plus chères de Nouvelle-Zélande ( 50$ par personne). Comme il est encore assez tôt, nous décidons d’aller visiter les Luxmore Caves, c’est-à-dire des grottes souterraines, où on peut admirer pleins de stalactites qui font penser à des gencives d’aliens ! Beurkkk !

Enfin, pour finir en beauté cette première journée, à la tombée du jour, nous grimpons quelques mètres pour rejoindre un point de vue idéal pour admirer la plaine et les montagnes au Nord. Nous sommes seuls au monde malgré la fréquentation du refuge ! Tant mieux, nous savourons cet instant magique, juste nous et la nature.


Deuxième jour : Nous sommes en forme et le soleil est présent. Youpi ! Car cette seconde journée est censée être la meilleure du trek en ce qui concerne les panoramas.

Nous commençons par gravir les 300 mètres qui nous séparent du Mont Luxmore (1400m). La vue est vraiment incroyable. Devant nous, s’étale l’immense lac Te Anau, scintillant, avec les montagnes du Nord. Derrière nous c’est l’infinie succession de sommets abrupts du parc national.

Nous poursuivons ensuite sur des crêtes, en nous enfonçant toujours plus vers l’ouest. L’un des bras du lac Te Anau pénètre très loin dans le parc prenant la même qu’un fiord. L’eau est très bleue, les couleurs sont parfaitement en harmonie avec le vert et le jaune des reliefs.


Mais nous devons redescendre pour rejoindre notre camping avant le soir. Nous faisons une sieste devant le dernier panorama de la journée, on aperçoit le lac Manapouri au Sud, notre objectif du lendemain.

Nous savourons un délicieux repas de montagnard (purée et conserve de poissons) bien à l’abri des hordes de sandflies qui rodent autour de notre tente. Il est temps de profiter des derniers rayons du soleil car les prévisions sont désastreuses : pluie et rafales de vent.

Troisième jour : Les prévisions météo sont vérifiées. Une pluie fine mais persistante commence à tomber après notre premier arrêt devant les chutes d’Iris Burn. Allé courage, on n’a pas le choix il faut avancer malgré la pluie.

Cette journée est pleine de flotte, horrible. C’est l’occasion pour nous de comprendre l’exacte signification du mot anglais « gale » qu’on avait entendu sortir de la bouche du ranger du parc. Alors, une ou un « gale » c’est un gros coup vent, comme une rafale mais en plus gros, ou comme une tempête mais qu’avec du vent… Ah ah ah ! Eh bien le ciel nous a « re-galé » toute la journée.

Bien entendu ça tombe la journée où il y a le plus de kilomètres à faire, soit 16,2 km. Donc je n’en voyais plus la fin. Heureusement, nous avons retrouvé Yannick, un français sympa rencontré le premier soir, avec qui nous avons partagé un bon moment lors du lunch.


Enfin, nous arrivons au lac Manapouri ! Ce nom sonne de façon encore plus ironique qu’il ne l’est tant le ciel est gris et dégoulinant. Mais ce dernier trek est placé sous le signe de la chance : quand nous parvenons au petit refuge de Shallow Bay nous le trouvons vide ! Ouf ! Nous avions peur qu’il ne soit déjà rempli de randonneurs frigorifiés (6 places pour dormir).

Gaël réussira l’exploit d’allumer du feu même avec des bouts de bois humides. Nous voici bien au chaud quand nous voyons arriver un couple de gallois tout trempé. Ils nous auraient presque sauté au coup tellement ils étaient contents qu’on ait allumé un feu ! Nous passerons une très chouette soirée en leur compagnie.


Quatrième jour : Je ne suis pas pressée de partir tellement je me sens bien au lit au chaud. Je laisse Gaël partir pour une mission pêche. Un peu plus tard, je me réveille enfin. Je discute un peu avec nos amis gallois, quand soudain la fille me fait un grand sourire en regardant par la porte ouverte.

Gaël a attrapé une superbe truite ! Bam ! C’est une « brown trout » à la chair orangée. Humm ! On va se régaler ce midi. Ça tombe bien le feu est déjà prêt. Eh oui, en parfait petit ranger Gaël l’avait rallumé pour nous avant de partir à la pêche aux aurores.


Forts de notre expérience précédente nous finissons d’impressionner le couple de gallois en calant le poisson préparé sur la grille. Et hop c’est parti pour le spectacle : son et odeur garantis ! On ne se lasse pas d’admirer la bête, frétillant à la chaleur des braises.

Il est temps de déguster ! Nos papilles ne sont pas déçues, un goût fumé à tomber par terre. C’est délicieux, surtout accompagné de nos petits restes de concombre, « wraps » et fromage. On est si bien ici avec Gaël qu’on décide de rester encore un peu pour profiter du soleil et de cette merveilleuse hutte sur les rivages du lac.


Après un bon café et une baignade revigorante dans le lac, Gaël coupe du bois pour que les prochains visiteurs du refuge puissent utiliser la cheminée dès leur arrivée. Décidément quel bon petit ranger des montagnes ce Gaël !

Ça y est, nous sommes prêts à rentrer vers Te Anau. Le chemin est long (15,5 km) mais assez facile. Nous commençons par traverser une partie de « wetland », des marécages très profonds aux couleurs éclatantes : vert, orange ou jaune.

Le reste du chemin longe la rivière Waiau qui a servi de décor pour « Le Seigneur des anneaux ». Nous traversons aussi des zones de forêts remplies de fougères.


Nous avons hâte de trouver un bon endroit pour poser la tente car nous n’avons pas envie de rentrer à Te Anau avant le lendemain. Il fait presque nuit quand nous décidons de camper près de la rivière, à la fin de notre boucle de 4 jours.

Cinquième jour : Un repos bien mérité nous attend à notre camping préféré ! Pour fêter la fin de nos aventures de randonneurs nous festoyons avec un poulet-frites des plus royaux.

Mission accomplie : notre dernier trek a fait le plein de grands souvenirs dans nos têtes !


jeudi 12 avril 2012

La rando de la mort !!

Depuis notre arrivée en Nouvelle-Zélande, on rêvait d’un projet qui marquerait le voyage ! Le voici, un enchaînement de 3 treks sur 8 jours de marches. 110 kms à travers 2 parcs nationaux, le « Mt Aspiring National Park » et le « Fiordland NP ».

Tout cela dans le sud-ouest de l’île du sud, la partie la plus sauvage, la plus protégée et aussi la plus jolie. Bref n’y a que la météo qui pourrait nous gâcher la fête, comme dans ses habitudes…

Le 1er jour démarre sous un joli ciel bleu reflété par le lac de Wanaka, lui-même entouré de sommets enneigés par les précipitations de la veille. Perfecto !!


Deux américains randonneurs nous prennent en stop jusqu’au départ de la rando. Re-Perfecto !! On démarre sous une pluie de chinois, mais ça va on est rodé et on les esquive vite fait. On s’enfonce dans la vallée en direction des hauts sommets tenant compagnie au Mont Aspiring ( 3020m ). Le temps se gâte et un vent glacé se lève, heureusement, la journée est courte et l’on finit au chaud dans la tente, en croisant les doigts pour avoir le soleil le lendemain !!!

2ème jour : Avec ses 1400 mètres de grimpette, les mises en garde sur les dangers du sentier et les belles vues supposées sur le Mont Aspiring, la vallée et un beau gros glacier, cette journée promet d’être la meilleure de toute !!! En plus il fait beau !!! On a hâte d’être en haut !! Hurry Up !!

On ne se fait pas arnaquer, ça monte, ça monte pendant 6 heures … la neige qui n’a pas encore fondu, rend le sentier glissant mais tellement plus joli. Une fois au sommet, quelle vue mes amis !!! On se délecte dans toutes les directions et la grosse surprise se trouvait de l’autre coté du sommet : le Dart Glacier.

Il est Somptueux !! Gigantesque !! Blanc !! Bleu !! En fait, il vole même la vedette au Mont Aspiring. On prend tellement le temps d’admirer ce qui nous entoure sous ce beau ciel bleu que l’on prend vraiment beaucoup de retard. Ce n’est pas grave, le bivouac est autorisé sur une terrasse juste en face du glacier. Perfecto ! On va pouvoir passer la soirée à regarder Mr Dart. Il nous a même fait l’animation avec quelques avalanches de séracs venant de ses parois les plus abruptes.


3ème jour : Malgré le fabuleux spot, on n’a pas dormi de la nuit, non pas à cause du froid, mais à cause des Keas ! Ces perroquets alpins nous ont tenu éveillés toute la nuit en crapahutant autour de la tente, à la recherche de nourriture facile. Bref, on est contents de démarrer la journée en prenant le petit déjeuner sous les premiers rayons du soleil, toujours en face du glacier, Evidemmento !

Cette fois ci, on descend. On suit la vallée glacière en contemplant d’autres géants de glace sur les hauteurs autour de nous. Le soleil est encore au rendez-vous et rend la journée vraiment agréable. On prend le « lunch » à la grosse Dart Hut où l’on croise quelques Israéliens fort peu sympathiques et un Ranger plus amical.

Le lunch est à la hauteur de la journée ( galette jambon fromage concombre œuf) et l’on peut continuer le long de belle Dart vallée, toujours en compagnie de jolis glaciers. On est finalement accueilli par les "sandflies" de la Dailey hut. Cette fois ci on se paye le luxe de dormir sur des matelas à l’intérieur, en se disant qu'on l’a bien mérité :o)


4ème jour : On continue le long de la vallée en suivant la Dart River qui grossit au fur et à mesure de notre avancée. Des petits pioupious nous accompagnent, comme le Tomtit, le Robin, le Fantail ou encore des zolis petits perroquets. On alterne entre forêt et plaine avec le soleil et le sourire. La civilisation fait son grand retour sous forme de « JetBoats » remplis de touristes. La fin du sentier n’est plus très loin, au Chineman’s Bluff ( La falaise du chinois ).

Pour les autres randonneurs, c’est la fin de l’aventure mais pas pour Clairou et Gaelou ! On doit traverser la Dart River pour atteindre une cabane où nous passerons la nuit. Plus facile à dire qu’a faire, la première tentative me fait comprendre la force d’une rivière et le danger qu’elle représente. Je sentais mes pieds rouler sur le fond de la rivière …. Brrr j’ai eut chaud.

Sous les conseils avisés de Claire, j’essaie un peu plus loin vers un coude.  C’est en effet beaucoup moins profond et on décide de la tenter là. On se tient tout les 2 par les hanches pour avoir plus d’appui et de résistance au fort courant de la Dart River. Ce fut vraiment folklo et on a cru se retrouver à l’eau plusieurs fois surtout à la fin de la traversée, dans l’extérieur du coude, où le courant et le plus fort.


Pfiou nous voila de l’autre coté !!! Quel « challenge » (dites Tchalinge :) contre la force de la nature ! Reste plus qu’à vider la caillasse dans les godasses et à s’installer dans notre petite cabane. Ça tombe bien, celle-ci est bordée d’un joli bassin à l’eau translucide. Trop bien on est que tt les 2, On démarre le feu pour que le moment soit encore plus parfait :o) Au coucher, on ne savait pas qu’il nous restait une aventure à vivre dans cette journée.

« Claire Claire j’en ai une !! », Je viens d’attraper ma première truite !! Quel événement attendu ! On a bien galéré à préparer le poisson dans le noir en se faisant dévorer par les « sandflies » ( être dévorés pour dévorer !). Il se fait tard, on le laisse dans un sac d’eau froide pour la cuire le lendemain.


5ème jour : Et maintenant la cuisson de la fameuse truite !! 2/3 branches et du fil de fer nous serviront à improviser un barbecue dans la cheminée. No comment pour la cuisson, les photos parlent d’elles-mêmes :o)


Le reste de la journée est un peu pourrie, en référence au temps et au sentier très mal entretenu. On arrive finalement à rejoindre la dernière partie de notre aventure : Le Routeburn Track, un sentier ultra connu et ultra parcouru, mais qui est censé valoir le coup niveau paysage.

En effet, le temps finit par s’améliorer et l’on peut admirer les jolis sommets qui bordent la plaine où nous posons notre tente. On y dormira heureux, le ventre plein de truite :o)


6ème jour : Le temps décide de nous gâcher la journée et de nous montrer son plus beau gris. Ce n’est pas forcément une journée désagréable mais on a passé notre temps à imaginer les beaux sommets et la magnifique vue sur la « Hollyford Valley » derrière ce manteau gris. Ça tombe bien, c’est peut être la seule fois que l’on a l’occasion d’être ici dans notre vie … Bref un refrain bien répété.

Reste un très joli passage dans une forêt magique, d’un fantastique digne de notre imagination la plus folle.


Le soir, on rencontre quelques Français et Québécois sympathiques mais tous parlent un peu trop. C’est l’occasion d’aller faire un petit tour près du joli Lac MacKenzie qui s’est débarrassé de ses nuages.

7ème jour : Surprise au lever, le ciel est bleu !!! Avec Claire, on décide de remonter le sentier de la veille pour profiter de la vue que l’on a loupé. Opération à moitié réussi car le ciel s’est couvert le temps de la montée. Ce n’est pas très grave car la vue est très jolie et l’on passe une bonne heure à regarder les sommets de la « Hollyford valley » jouer avec les nuages.


Nous poursuivons la route vers le Lac Howden, qui sera notre dernière étape de cette rando de la mort. Le sentier est magnifique, en particulier la flore, on y rencontra beaucoup de mousses multicolores, de fougères toujours plus vertes et de zolies petites fleurs. On prend notre temps, on n’est pas pressé d’arriver. Sauf que le temps devient menaçant ! On posera notre tente sous les premières gouttes. Tout juste ! On va pouvoir déguster nos derniers vivres bien au chaud, en écoutant la sauce tomber sur la toile de tente.

8ème et dernier jour, le réveil est superbe, dans une atmosphère magiquement néo-zélandaise, un mixe de nuages, de couleurs sorties d’ailleurs, d’une lumière genre seigneur des anneaux et de magnifiques paysages.


Coupable d’avoir été plutôt gourmand, on n’a plus de gaz pour le petit déjeuner … On est contraints de demander de l’aide au gardien du refuge le plus proche et celui-ci accepte sans le sourire. Faut dire que pour profiter de la hutte, il faut payer environ 50$ chacun, alors ils n’aiment pas trop les randonneurs radins.

Enfin bref, on profite de notre dernier breakfast à côté du lac ensoleillé rempli de petites truites qui remuent la surface et cassent les reflets des sommets alentours. On descend lentement et on fait volontiers le détour qui nous amène au « Key Summit », un sommet clef comme son nom l’indique, au carrefour de 3 vallées.

La vue est splendide, les montagnes alentour sont aussi abruptes qu’impressionnantes, même avec leur faible altitude (env 1500m). On peut même apercevoir quelques glaciers. C’est exactement le tableau réservé par les montagnes des « Fiordlands ».


On est pas vraiment pressé de redescendre surtout qu’il ne nous reste plus qu’une heure de marche pour arriver au parking. On croise de plus en plus de touristes non-randonneurs  (genre sans sac, pressés d’en finir avec leur mini-rando :o) On entend les voitures passer pas loin, ça sent l’arrivée !!


On y est …. Ahhhhh quel parcours !! Merci la nature !!! On n'a qu’une hâte : Boire eun’bonne bière et remettre ça dans 2 jours :o)



jeudi 9 février 2012

Road trip en auto-stop

Fin fevrier

Notre prochain rendez-vous avec les montagnes est un nouveau challenge : 8 jours de rando. Mais comme on ne fera pas une boucle il nous faut nous organiser pour nos affaires. Plus de 750 km à faire pour rejoindre Te Anau puis Wanaka, un gros défit d'auto stoppeur.

On espère donc rejoindre Te Anau rapidement pour y laisser nos affaires qu’on retrouvera à l’arrivée. Puis il nous faudra aller à Wanaka, près du départ de notre randonnée qui traverse deux superbes parcs nationaux : le Mont Aspiring NP et le Fiordlang NP. Environ 100 bornes à parcourir en 8 jours de folie !

Mais avant ça, on a de la route ! Il faut déjà partir d’Arthur’s Pass. C’est comme ça qu’on rencontre deux scientifiques, français et suisse, qui sont en escale de quelques jours en Nouvelle-Zélande. Ils reviennent de 2 mois de creusage d’un glacier en Antarctique. Ils nous emmènent pas loin de Christchurch en passant par les formations rocheuses de Castle Hills. Ces énormes cailloux aux formes arrondies très fréquentés par les grimpeurs nous font un super spot de pique-nique.


Nous quittons nos scientifiques à la jonction qui doit nous mener vers le sud et Dunedin. Là encore nous avons la chance de ne pas attendre trop longtemps avant qu’un jeune kiwi et son van s’arrête. Il s’agit de Will qui vient de Greymouth sur la côte ouest et qui va justement vers Dunedin ! Quelle chance ! Hop c’est parti pour au moins 450 bornes à bord d’un vieux van sous un soleil de plomb.

Le seul hic, c’est que Will est un peu étrange. Il nous explique qu’il n’a pas assez d’argent pour payer l’essence pour tout le trajet. On se demande bien pourquoi il est parti alors ! Comme il nous avancera loin, on est d’accord pour participer aux frais. On lui donne donc 20 dollars en nous disant qu’il complètera. Mais non ! On est donc tombé en panne d’essence en faisant de l’auto-stop, juste à quelques kilomètres de notre destination. C’est trop drôle.


On est un peu déçus quand même parce qu’on a pas compris comment c’était possible de croire qu’on pouvait faire autant de bornes avec deux gouttes d’essence ! Ah ah ah ! Bref, tant pis, pour nous c’est pareil on est de retour sur le côté de la route. C’est là que Rebecca une nenette super cool nous prend et nous dépose à notre camping du soir tout près d’une immense plage de sable.


Le lendemain, on arrive à Dunedin sans problème. On en profite pour squatter Internet, boire une bière, acheter du gaz. Le soir est vite arrivé et on reprend la route un peu tard. Encore une fois nous avons la chance de rencontrer un gentil kiwi maori qui nous fera parcourir plus de 100 bornes.


Le trajet final vers Te Anau est par contre beaucoup moins facile. Pourtant on était parti plus tôt que d’habitude vers 10h00. On a passé la journée à faire des petits bouts de route, 20 kilomètres par ci et 30 par là. Jusqu’à une interminable attente dans un bled paumé dans la campagne. Pour rendre l’attente encore plus lourde on a eu droit à de la pluie.


On était à raz de désespérer quand deux allemands s’arrêtent pour nous prendre. Ils vont à Milford Sound et donc passent par Te Anau ! Youpiiiiiiiii on est sauvé ! On se fait même conduire devant la réception de notre camping, vers 17h.

Ouf, on peut enfin se reposer et admirer le gris 100% gris qui recouvrent le toit de la ville et du lac. Il faut dire qu’on est arrivé dans la région des Fiordlands où il pleut presque en continu toute l’année. Ouais ! ! ! Le lendemain, il pleut et les prévisions pour le départ prévu de notre rando ne sont pas bonnes donc on décide de rester à Te Anau en décalant d’un jour le périple.


Nous laissons donc nos affaires de voyageurs à Te Anau pour ne garder que celles de rando. Direction Wanaka, au Nord de Queenstown, à environ 300 bornes. Tout se passe bien ou presque pour cette session auto-stop. De toute façon on a vraiment la sensation d’avoir déjà connu le pire au niveau attente.
5ème jour de stop nous arrivons à Wanaka à une cinquantaine de bornes du départ de notre rando de la mort.


Il est temps d’un dernier repos et surtout de préparer nos sacs. On dévalise le supermarché pour nos 8 jours de bouffe. Purée en poudre, pâtes, sardines, saucissons, jambon, fromage, tortillas, œuf, soupes, vivres de course, chocolat !

Voilà, on est enfin prêts à partir pour une expédition de plus de 100 kilomètres, en autonomie totale. Rendez-vous de l’autre côté des montagnes, à Te Anau !





samedi 28 janvier 2012

Arthur's Pass : on se muscle les cuisses

Vers le 4 janvier...

C’est avec une motivation du tonnerre qu’on se dirige vers notre prochaine randonnée, la « Harman Pass Route » dans le « Arthur’s Pass National Park », un peu plus au sud que les Nelson Lakes.

Attention cette fois-ci, ça ne rigole plus, la randonnée est classée « Route » et « demanding » ce qui signifie que le track (sentier) n’est pas forcement tracé ni même balisé sur certaines sections. Mais la motivation de titiller le niveau de rando kiwi, d’attraper une truite et surtout de se relaxer dans des sources chaudes au milieu de la rando nous décide à foncer.

Mais avant cela, sur le trajet entre le « Nelson Lake NP » et  « Arthur’s Pass NP », Claire doit jouer les livreuses de journaux ( comme « Paperboy » mdr !!!) avec Russel, on se fait aussi prendre en stop 2 fois par les mêmes conducteurs sur 2 jours différents, on se fait amener au supermarché puis au camping par 2 australiens en vacances, on se prend une bonne drache, on se fait trouer la tente par des perroquets alpins en voie de disparition (Kea)  et on fait la connaissance de « PowerGirl », une sportive diététicienne qui fabrique des barres énergétiques trop bonnes.


Nous y voila ! Grand soleil, grands espaces, grandes rivières et donc … grand sourire ! 1ère fois qu’on commence une rando avec le soleil, ça donne la motive. Quelques traversées de rivières, de jolis glaciers et de jolis sommets environnants nous guident jusqu’à la Carrington Hut, Super confortable avec 4 chambres, 2 pièces à vivre et 2 bons poêles, « Great ».


2ème  jour, le vrai, celui où l’on doit monter le Harman pass. Après 600m de montée le long d’un torrent qu’il nous aura fallu traverser plusieurs fois, de belles chutes d’eau nous accueillent. Une fois au col ( le « pass »), la vue est splendide des 2 côtés. Le sourire ne nous quitte plus depuis plus d’un jour et il est en train de prendre racine sur notre visage.


La descente dans la « Mary valley » fût plus difficile que prévu et l’on commence à comprendre ce qu’est une « Route ». Le chemin demande d’être repéré à l’avance et certains passages dans les buissons nous donnent des leçons d’équilibre.

Une fois au fond de la vallée, il « suffit » de suivre la rivière. En fait, c’est encore plus technique car on est soit dans le lit de la rivière avec ses gros cailloux plus ou moins faciles à enjamber ou soit dans les broussailles alentours qui dissimulent sous leur feuilles des pièges en tout genre (trous, racines, flaques, autres plantes, ….). Bref on en chie bien et on met beaucoup plus de temps que prévu à faire les 3 kilomètres qui nous séparent d’un vrai sentier.


Une fois le sentier trouvé, un sentiment de facilité et de sécurité nous rempli. Mauvais feeling !!! En fait le sentier nous fait prendre des montées à faire quadrupler nos muscles des cuisses pour rejoindre la « Julia Hut » et ses fameuses sources chaudes.

Mauvaise surprise, la hutte est pleine et on doit se contenter d’une cabane très rustique mais rien que pour nous 2 :o) On peut enfin aller profiter des fameuses sources chaude au bord de la rivière. Il faut creuser un trou dans les graviers (du coup pas de plongeoir). L’eau qui s’y déverse est brûlante et il faut alors creuser une petite rigole qui ramène l’eau glacée de la rivière (comme un mélangeur de douche quoi !). Séance Relax avec cerise sur le gâteau, le reste de whisky du nouvel an. Trooooooop  boooooon.


3ème jour, quelques ponts de singes rigolos et un beau « rouléboulé » de ma spécialité dans les caillasses de la rivière, nous amènent au fameux « cableway ». Une nacelle suspendue à un câble manœuvrée à la manivelle par une 2ème personne (la version solo est apparemment très technique). Après avoir fait semblant de se perdre pendant une heure par ma faute, on arrive enfin à la hutte.


4ème jour, Nos plans sont modifiés à cause d’un récent glissement de terrain et l’on doit finir la randonnée par un sentier pour 4x4 le long de la « Taipo river ». C’est beaucoup plus court que prévu et du coup on se relaxe toute la matinée. Je pars essayer d’attraper une truite pendant que Claire se prélasse dans la hutte chauffée au poêle. On finit la randonnée heureux sous un joli soleil en pensant à la bonne pizza qu’on va se faire le soir.

Quelle aventure !!!


Nelson Lakes National Park

De fin décembre à début janvier 

Le nouvel an approche et après avoir dégusté un Noël plein d’aventure et de rencontres, on prévoit un nouvel an très différent au milieu des montagnes et d’une belle randonnée alpine de 6 jours : « Travers-Sabine circuit » dans le Nelson Lakes National Park (partie nord de l’ile du sud). En gros nos premières vraies montagnes !!

On déguste grave pour rallier le campement gratuit ( 4 km avec plein de gros sacs à chaque membre) à l’extérieur de la petite ville touristique de St Arnaud. Les prévisions météo sont pourries … tant pis c’est la Nouvelle Zélande, on verra bien demain matin. Pas de miracle, il drache … on retarde le départ au prochain rayon de soleil. Il arrivera finalement 2 jours plus tard après quelques inondations autour de la tente, quelques boissons chaudes et de longues heures passées dans la tente en mode « Abyss » (le film).


Finalement, le soleil arriva un 31 décembre 2011 et nos plans ont été revus à la baisse, timing serré pour le mois de janvier oblige. On va juste passer le réveillon dans un refuge, soit une balade de 2 jours. Y a pire comme plan B.

On se prend enfin nos premiers paysages alpins dans la rétine et on doit régler nos cuisses en mode « T1000 » (le robot dans Terminator) pour cette première journée le long d’une crête. Les photos parleront mieux d’elles-mêmes.


On arrive en fin de journée à la fameuse « Angelus Hut » et on peut admirer le superbe lac qui l’entoure. « Good Spot » lance-t-on à 3 israéliens qui arrivent en même temps. Cooool on va avoir des copains pour réveillonner et pour déguster le litre de whisky ramené pour l’occasion :o)

Quelle Ambiance dans la « Hut » !! Gérard lit son journal pendant que Germaine boit sa souplette. La gardienne est super sympa, elle connait le massif par cœur et donne de bons conseils. Tout le monde prévoit de se lever tôt le lendemain pour profiter de sa journée de rando. Bref une soirée de refuge très très banale :o( Pas de grosse bouffe ni de musiciens alpinistes … Pas grave on a notre tente et notre whisky …


Heureusement, durant un superbe coucher de soleil annonçant le début de la soirée de réveillon, on sympathise bien avec les israéliens et on commence à bien se poiler après quelques verres. 00h00 arrive, et avec, les turlututus qu’on n’avait pas oubliés, tradition oblige ! A ce moment là on s’est mis les autres randonneurs sur le dos et il fut plus prudent de finir la soirée dans la tente bien postée près du lac.


01/01/12, p’tite gueule de bois en admirant le lac. On se prépare tranquillement dans le refuge vidé des randonneurs stressés du matin ;) Le retour se fait par un chemin très merdique où l’on doit se mouiller les pieds plusieurs fois et où je me suis « éshorté » la jambe gauche. On rallie le campement très heureux de notre Rando New Year, le ventre plein d’un bon « fishandchipsburgerbieres » local ;o)

Bonne Année 2012 !!!





lundi 23 janvier 2012

Du Nord au Chud

26 et 27 décembre...

Nous revoici sur la route, Robin, l’amie de Karen et d’Evan nous dépose à Napier où on commence notre voyage vers Wellington. L’objectif est d’y arriver en 2 jours car notre ferry vers l’île du sud est déjà réservé !

Après un bon moment d’attente on finit par nous emmener à Hastings qui n’est qu’à quelques kilomètres de Napier mais sur une route plus fréquentée. Là, commence une longue attente qui nous fait comprendre que l’auto-stop ce n’est pas toujours facile !

Trois heures plus tard, une voiture s’arrête enfin !! Ouaiiiis ! On a du mal à y croire car nous n’avions plus d’espoir. Notre conducteur s’appelle Stuart et peut nous emmener pour une cinquantaine de bornes, à Waipukurau. On sera encore loin de Wellington mais il est déjà tard et on en a tellement marre de poireauter au même endroit qu’on y va !

Stuart nous paraît un peu bizarre au début, il ne conduit pas très bien..Oups... Apparemment il était encore en train de digérer ses bières de Noël ! On commence à se demander si c’était une bonne idée de le suivre.
Finalement, il finit par demander à Gaël de conduire à sa place ! Bonne idée ! 
Gaël se fait un plaisir de prendre les commandes et tout le monde se détend. On sympathise assez vite et Stuart nous propose de passer la nuit chez lui.

Le plus drôle c’est que Stuart n’habite pas dans une maison mais au dessus du pub où il travaille en tant que chef, dans un vieil hôtel à rénover ! On hésite un peu avant d’accepter mais c’est un gentil gars et étant donné l’heure, on finit par dire oui. Laissons place à l’imprévu !


Et c’est comme ça qu’on passera une super nuit dans un lit double avec des vrais draps dans une vraie chambre d’hôtel, vieille et poussiéreuse mais quand même c’était trop la classe. Pour couronner le tout Stuart nous a invité au restau le soir !!! On a passé une excellente soirée, on n’est pas prêt d’oublier ce petit bled paumé.


Le lendemain, il fait soleil et on a le moral regonflé à bloque et on réussit à arriver à Wellington dans l'après-midi grâce à Barbara une jolie nénette de République Tchèque.


On visite rapidement Wellington sous le soleil et le fameux vent de la ville ! Au coucher du soleil c’est l’heure de prendre notre ferry. La traversée est superbe grâce au coucher du soleil derrière les montagnes de l’ile du sud.


Sur le bateau, on rencontre Allan grâce à qui on trouve un endroit pour planter la tente à notre arrivée à plus de minuit ! Quelle chance ! On est vraiment touchés par la gentillesse des Kiwis ! On dort donc chez un ami d’Allan, Alister.


Lendemain, direction le Nelson Lakes National Park et nos premières vrai montagnes néo-zélandaises.
Après une bonne journée galère à bouffer de la poussière et à respirer du pot d’échappement le pouce en l’air (5h pour faire 120 kms…), on arrive enfin au lac Rotoiti, prêt à passer le Nouvel An dans les montagnes :o)

mardi 10 janvier 2012

Noël à la mode des Kiwis !

Le samedi 24 décembre, il fait grand soleil. C’est Noël et comme on est des auto-stoppeurs dans le move on porte notre petit bonnet de circonstance !


On rencontre des gens hyper sympas ce jour là. Il y a notamment Don et George, deux vieux adorables qui nous invitent à boire le thé chez eux. On y retrouve Jane, la copine de George, une mamie gâteau géniale.

Leur salle à manger est très très très personnalisée :  crèche et sapin de Noël, jusque là rien de bizarre. Mais le top c’était le poster géant avec un patchwork de tout un tas de personnalités : Steven Seagal, Johnny Deep, Brad Pitt, Harrison Ford. Elle a craqué mamie Jane ! Après ça, Don, George et un des fils de Jane nous amène jusque chez Karen et Evan.


Hop dès qu’on arrive on prend une bière, la Tui et on se met au boulot. Eh oui il va falloir transpirer pour manger car il y a un cochon entier de 60 kilos à cuire…dans la terre. La technique de cuisson est très proche du Hangi de Nouvelle-Zélande qu’on avait déjà testé chez Malcom et Jane (voir notre épisode des pommes en Tasmanie). Cette version vient de Hawaï et s’appelle le Lual.

C’est Gary et Robin qui seront les chef d’orchestre de ce régal culinaire. Ça nous a passionné avec Gaël et on a donné un coup de main dès que possible.

1ère étape : creuser un trou pour préparer le « four ».

C’est samedi après-midi et au fond du champ dans la ferme d’Evan, les gars creusent un trou d’environ un mètre de profondeur de la taille d’un cochon. On met ensuite au fond du trou des gros cailloux, du type rochers de rivière, bien durs et lourds.  On dispose d’autres roches en faisant un gros tas à côté du trou.


2ème étape : le feu de l’enfer

Il faut ensuite bourrer le trou de beaucoup de méga bûches de bois. On en met aussi sur les roches à côté. Et hop on met le feu à tout ça. Ça va cramer pendant toute la soirée. Je peux vous dire que personne n’a eu froid pendant ce temps. On a tous manger dehors, en partageant la nourriture. Avec Gaël on avait fait une quiche et un gâteau au chocolat.


3ème étape : met de l’huile !

La préparation du cochon était amusante. Il s’agit de le graisser de partout et de le remplir avec une bonne quantité d’huile. Ensuite, on l’enveloppe dans du papier d’aluminium. Ça nous fait un beau colis de Noël. On a serré le tout avec du grillage et du fil de fer. On a fait la même chose avec deux poulets qui tiendront compagnie au cochon…on sait jamais s’il y en a qui ont encore faim !


4ème étape : faites place au cochon !

Voici l’étape la plus périlleuse du processus : il s’agit de retirer la plus grande partie des braises, souvent encore en feu, du feu de l’enfer du trou au cochon. Gaël se souvient encore de la chaleur qui se dégageait du four ! Après ça il n’y a plus qu’à placer le cochon sur les pierres brûlantes et à rajouter les autres pierres tout aussi chaudes qui étaient à côté du trou.


5ème étape : un peu de verdure

Il faut ensuite assurer la bonne hydratation du cochon pendant sa cuisson. Des feuilles de chou humides sont balancées dans le trou ainsi que du feuillage mouillé. Enfin on referme le trou avec de la terre.


6ème étape : le grand spectacle

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5 décembre, Joyeux Noël !!! Après 12 heures de cuisson, tout le monde est impatient de déterrer le cochon de son trou fumant. Coup de pression pour Gary et Robin : la cuisson sera-t-elle réussie. Le but est que la chaire soit cuite, fondante et qu’elle se détache hyper facilement. Allé c’est parti on creuse ! C’est comme chercher une malle au trésor.


Le cochon est sorti ! Youpi on va pouvoir manger ! Et devinez quoi : la cuisson était parfaite ! Sans mentir c’est le meilleur cochon que j’ai jamais mangé.

La fête peut commencer. On est au moins 30 pour ce banquet-barbecue. Il y a beaucoup d’amis de Karen et d’Evan. Des kiwis du Zimbabwe et d’Afrique du Sud. Tout le monde est très accueillant et aimable. Et il y a de la nourriture succulente : agneau tué et cuisiné par Evan, un jambon, des poulets et bien sûr le cochon.

Voilà comment on se pète le bide à la mode kiwi : au soleil et à la bière ! Pour nous c’est toujours aussi bizarre d’avoir chaud à Noël mais on est heureux comme des poussins sous le cul d’une poule.

L’après-midi on joue à une chasse au trésor et le soir on remange tous ensemble autour d’un feu, sous le pur ciel étoilé de Tutira. Encore plus beau, on a même eu droit à des petits cadeaux avec Gaël !


Vraiment on n’en revient pas de ce Noël ! Merci Karen et Evan !!! Ils nous ont offert un sacré beau souvenir. On espère les revoir un jour, en Nouvelle-Zélande ou ailleurs.

Un Joyeux Noël à tout le monde chez nous !