Enfin dans le Northern Territory (Territoire du Nord), notre premier arrêt est à Katherine. La ville est bien ancrée dans les terres à 300 km de Darwin, et du coup il y fait très très très chaud.
Près de Katherine il y a un parc national permettant de visiter d’énormes gorges où coule la Katherine River. Arrivés là-bas à la mi-journée, pour optimiser notre séjour on décide de faire une petite randonnée dont l’arrivée offre un point de vue sur la seconde gorge et sur la rivière.
Donc, on part tranquillement à 13 heures sous un soleil nucléaire. Mauvaise idée. On a eu chaud, très chaud, très très très chaud. On a transpiré des orteils jusqu’aux cheveux, tandis que moi j’ai carrément failli me sentir mal.
Heureusement, le chemin ne montait pas longtemps et oh surprise, en haut de la petite colline surplombant la rivière, on voit un bâtiment de traitement de l’eau (ou un truc du genre). Et, miracle, il y a un robinet d’eau disponible pour les randonneurs et elle est REFRIGEREE !!! Alléluia ! C’était génial de s’abreuver à cette eau si fraîche, rien que pour ça on était content d’avoir eu si chaud. On était sur un petit nuage si bien qu’on n’a pas trop cherché à savoir ce que ce robinet magique foutait là.
Après encore quelques centaines de mètres de souffrance au soleil de la mort, le chemin devient plus intéressant en arrivant dans la Butterfly Gorge. Effectivement, on y admirera des milliers de papillons accrochés à la paroi et s’envolant ensemble à notre approche. Sublime ! On s’est aussi fait de belles frayeurs en rencontrant 4 serpents. Dont, un dans la rivière juste au moment de la traverser et un autre au retour tout près de mes pas. AAAAAAAH !
Enfin, à l’arrivée de notre balade on découvre pour la première fois le spectacle des gorges de la Katherine River. Toutes nos aventures valaient bien le coup pour ce panorama.
Le lendemain nous embarquons à bord d’un canoë pour deux journées d’expédition sur la Katherine River. Départ un peu après 8h, nous sommes prêts pour l’aventure : sac de couchage, moustiquaire, nourriture et camping gaz. On nous file une boîte étanche pour protéger le portable et l’appareil photo et hop c’est parti !
Alors pour moi, le canoë, c’était ma première fois. C’est pas bien compliqué dans l’idée, mais dans la pratique, pour pagayer droit et à deux, c’est une autre histoire ! Gaël m’a bien expliqué mais le coup du pagayer à droite pour aller à gauche il faut avouer que ça m’a fatigué l’esprit, d’autant plus que parfois ça ne marchait pas et voilà que le canoë fait demi-tour tout seul. NOOOOONNNNN !
Bref, vous l’avez compris, on n’a pas pagayé (papagayé oh yeah oh yeah) dans le silence et la quiétude. Mais on a bien rigolé !
Autre passage sportif : les barres rocheuses. Eh oui, pour passer d’une gorge à l’autre il fallait parfois traverser des barrières de rochers glissants ! L’eau était peu profonde, impossible de passer en canoë, il faut descendre et tirer l’embarcation. Et là c’est…relou. Oui, parce que les rochers ils glissent fort. Et donc là aussi avec Gaël on a du communiquer fort pour s’entendre. Ah ah ah !
On était au paradis, on pouvait se baigner quand on voulait, il suffisait de sauter du canoë. On a pris notre lunch sur une petite plage déserte. Et surtout Gaël avait toujours sa cane à pêche à la main et la ligne derrière notre bateau attendait le poisson.
Et d’ailleurs, ça y est ça mord ! Vite vite, il faut remonter le poisson ! C’est un « grunter » (genre de dorade d’eau douce). Ouais, on va pouvoir le déguster ce soir !
D’ailleurs on s’est trouvé un endroit de rêve pour dormir, une belle plage de sable dans un endroit où la gorge est élargie. Le meilleur spot de camping de ma vie.
On pose les affaires pour alléger le canoë et on continue l’expédition. On ne pourra pas aller plus loin que la 6ème gorge car on est déjà bien fatigués des bras et qu’il y a de plus en plus de passages rocheux.
Il est aussi l’heure de préparer le poisson, dommage on n’a rien pour le griller donc on décide de le bouillir. Ce sera tout de même un régal pour nos papilles ! Succulent même sans rien.
Voilà notre première journée qui s’achève sous un ciel nuageux et lourd. On entend les orages électriques se rapprocher créant une ambiance mystérieuse. On espère qu’il ne pleuvra pas car on n’a pas de tente, juste une moustiquaire pour nous protéger.
Le lendemain, on se réveille pas très reposés. La nuit à la belle étoile c’est joli mais avec tous les bruits des gorges, les fourmis qui chatouillent, la chaleur humide et les pensées qui s’agitent, on a eu du mal à dormir. Du coup on a bien traîné le matin et on ne repart pas avant 11 heures passées.
Le retour sera très sportif, les bras ont de plus en plus de mal à pagayer. Gaël continue la pêche et nous attrape un joli barramundi le célèbre poisson australien (connu pour son agilité à déjouer l’accroche du pêcheur). Dommage il est trop petit, on le relâche.
La dernière gorge est très longue et on commence à ne plus en pouvoir. J’ai les bras qui mollissent, mais bon on n’a pas le choix ! Pagayons pagayons ! Nous arrivons enfin un peu avant 16h pour rendre notre embarcation et repartir le cœur et les yeux pleins de superbes souvenirs des merveilleuses gorges de Katherine.
Avant de quitter le parc national, on fait un petit saut dans la piscine naturelle des Edith Falls ! Parfait pour terminer la journée !
Ca me fait penser à Karijini National Park, avec ses gorges somptueuses.
RépondreSupprimerOn a du zapper Katherine gorge nous, mais grâce à vous j'y suis un peu ^^
Morgan.