lundi 31 octobre 2011

Les gorges de Katherine

Début octobre...

Enfin dans le Northern Territory (Territoire du Nord), notre premier arrêt est à Katherine. La ville est bien ancrée dans les terres à 300 km de Darwin, et du coup il y fait très très très chaud.

Près de Katherine il y a un parc national permettant de visiter d’énormes gorges où coule la Katherine River. Arrivés là-bas à la mi-journée, pour optimiser notre séjour on décide de faire une petite randonnée dont l’arrivée offre un point de vue sur la seconde gorge et sur la rivière.


Donc, on part tranquillement à 13 heures sous un soleil nucléaire. Mauvaise idée. On a eu chaud, très chaud, très très très chaud. On a transpiré des orteils jusqu’aux cheveux, tandis que moi j’ai carrément failli me sentir mal.

Heureusement, le chemin ne montait pas longtemps et oh surprise, en haut de la petite colline surplombant la rivière, on voit un bâtiment de traitement de l’eau (ou un truc du genre). Et, miracle, il y a un robinet d’eau disponible pour les randonneurs et elle est REFRIGEREE !!! Alléluia ! C’était  génial de s’abreuver à cette eau si fraîche, rien que pour ça on était content d’avoir eu si chaud. On était sur un petit nuage si bien qu’on n’a pas trop cherché à savoir ce que ce robinet magique foutait là.


Après encore quelques centaines de mètres de souffrance au soleil de la mort, le chemin devient plus intéressant en arrivant dans la Butterfly Gorge. Effectivement, on y admirera des milliers de papillons accrochés à la paroi et s’envolant ensemble à notre approche. Sublime ! On s’est aussi fait de belles frayeurs en rencontrant 4 serpents. Dont, un dans la rivière juste au moment de la traverser et un autre au retour tout près de mes pas. AAAAAAAH !


Enfin, à l’arrivée de notre balade on découvre pour la première fois le spectacle des gorges de la Katherine River. Toutes nos aventures valaient bien le coup pour ce panorama.

Le lendemain nous embarquons à bord d’un canoë pour deux journées d’expédition sur la Katherine River. Départ un peu après 8h, nous sommes prêts pour l’aventure : sac de couchage, moustiquaire, nourriture et camping gaz. On nous file une boîte étanche pour protéger le portable et l’appareil photo et hop c’est parti !

Alors pour moi, le canoë, c’était ma première fois. C’est pas bien compliqué dans l’idée, mais dans la pratique, pour pagayer droit et à deux, c’est une autre histoire ! Gaël m’a bien expliqué mais le coup du pagayer à droite pour aller à gauche il faut avouer que ça m’a fatigué l’esprit, d’autant plus que parfois ça ne marchait pas et voilà que le canoë fait demi-tour tout seul. NOOOOONNNNN !


Bref, vous l’avez compris, on n’a pas pagayé (papagayé oh yeah oh yeah) dans le silence et la quiétude. Mais on a bien rigolé !

Autre passage sportif : les barres rocheuses. Eh oui, pour passer d’une gorge à l’autre il fallait parfois traverser des barrières de rochers glissants ! L’eau était peu profonde, impossible de passer en canoë, il faut descendre et tirer l’embarcation. Et là c’est…relou. Oui, parce que les rochers ils glissent fort. Et donc là aussi avec Gaël on a du communiquer fort pour s’entendre. Ah ah ah !

On était au paradis, on pouvait se baigner quand on voulait, il suffisait de sauter du canoë. On a pris notre lunch sur une petite plage déserte. Et surtout Gaël avait toujours sa cane à pêche à la main et la ligne derrière notre bateau attendait le poisson.


Et d’ailleurs, ça y est ça mord ! Vite vite, il faut remonter le poisson ! C’est un « grunter » (genre de dorade d’eau douce). Ouais, on va pouvoir le déguster ce soir !

D’ailleurs on s’est trouvé un endroit de rêve pour dormir, une belle plage de sable dans un endroit où la gorge est élargie. Le meilleur spot de camping de ma vie.

On pose les affaires pour alléger le canoë et on continue l’expédition. On ne pourra pas aller plus loin que la 6ème gorge car on est déjà bien fatigués des bras et qu’il y a de plus en plus de passages rocheux.
Il est aussi l’heure de préparer le poisson, dommage on n’a rien pour le griller donc on décide de le bouillir. Ce sera tout de même un régal pour nos papilles ! Succulent même sans rien.

Voilà notre première journée qui s’achève sous un ciel nuageux et lourd. On entend les orages électriques se rapprocher créant une ambiance mystérieuse. On espère qu’il ne pleuvra pas car on n’a pas de tente, juste une moustiquaire pour nous protéger.


Le lendemain, on se réveille pas très reposés. La nuit à la belle étoile c’est joli mais avec tous les bruits des gorges, les fourmis qui chatouillent, la chaleur humide et les pensées qui s’agitent, on a eu du mal à dormir. Du coup on a bien traîné le matin et on ne repart pas avant 11 heures passées.

Le retour sera très sportif, les bras ont de plus en plus de mal à pagayer. Gaël continue la pêche et nous attrape un joli barramundi le célèbre poisson australien (connu pour son agilité à déjouer l’accroche du pêcheur). Dommage il est trop petit, on le relâche.


La dernière gorge est très longue et on commence à ne plus en pouvoir. J’ai les bras qui mollissent, mais bon on n’a pas le choix ! Pagayons pagayons ! Nous arrivons enfin un peu avant 16h pour rendre notre embarcation et repartir le cœur et les yeux pleins de superbes souvenirs des merveilleuses gorges de Katherine.

Avant de quitter le parc national, on fait un petit saut dans la piscine naturelle des Edith Falls ! Parfait pour terminer la journée !



lundi 24 octobre 2011

La fin de l'ouest australien

Début octobre...

Le grand jour était enfin arrivé : notre départ de Broome le 1er octobre, sous une chaleur de four à pain. Malgré le moteur qui chauffe toujours, vaille que vaille on roule et plus rien ne nous arrêtera cette fois-ci. Une longue ligne droite s’offre aux roues de notre van, pas question de le priver de ça.


Deux jours et 1000 bornes plus tard nous voici à Wyndham. La minuscule bourgade vit au ralenti. On comprend pourquoi vu la chaleur qui nous enveloppe, qui nous dégouline dessus. Le point fort de Whyndham c’est son lookout (« point de vue ») qui permet de s’extasier (tout à fait !) sur un panorama de 5 fleuves se jetant dans le golfe de Cambridge. Que d’eau que d’eau mes amis ! Et c’est vrai que c’est plutôt pas mal.


Le lendemain,  nous allons visiter la ferme aux crocodiles ! Enfin nous allons pouvoir nous approcher de ces monstres dont on entend parler depuis Exmouth au moins. Le gars qui nous fait la visite est par ailleurs un beau spécimen australien : décontracté, bedonnant, humour de beauf, souriant et souvent incompréhensible. Apparemment, les crocodiles de la ferme sont particulièrement agressifs, par exemple il y en a un qui a mangé 25 chiens dans une localité voisine ! Du coup ces « bad boys » à la peau de sac à main sont capturés pour séjourner à vie dans cette prison à croco pour le plus grand bonheur des visiteurs du monde entier.


On n’a pas été déçu du spectacle, enclos après enclos, c’est à qui sera le plus gros ou le plus effrayant. Une chose à savoir, ces crocos là sont devenus très fainéants. Nourris tous les jours à la viande, ils ne se fatiguent pas pour ramasser le morceau de barbak tombé par erreur sous leur ventre. Il faut dire que normalement les croco n’ont pas grand besoin de manger et peuvent même rester longtemps sans rien avaler. Par contre, il n’y a pas intérêt à mettre un pied sur leur territoire sinon c’est le début de la faim (ah ah ah !).

Enfin, j’oubliais de vous préciser que les crocodiles qu’on a vu sont issus de l’espèce appelée crocodile d’estuaire ou crocodile marin ou « saltie » pour les intimes. Ils peuvent mesurer jusqu’à 7 mètres de long et sont de très mauvaise compagnie. Par contre, l’autre espèce australienne de crocodile, ceux d’eau douce ou « freshie », sont bien plus sympas et n’attaquent pas l’homme (normalement).

Après cette matinée pleine d’émotions nous reprenons la route vers Kununurra. On s’arrête rapidement au Grotto, un trou d’eau perdu dans le désert où on voit un sympathique goanna. Pour terminer la journée on fera une petite balade dans le Mirima National Park juste à la sortie de Kununurra.


Nous reprenons la route vers le dernier endroit à voir avant de quitter l’état, le lac Argyle (prononcer Argaïle et pas Argile même si c’est plus facile). On est un peu déçus car on s’imaginait une véritable plage au bord du lac pour se baigner mais en fait il n’y a qu’une petite rampe pour bateaux et trois points de vue à visiter. Le spectacle vaut cependant le coup d’œil rien que pour voir cette énorme étendue d’eau après tant de routes dans un désert plat et sec.


C’est sur ce panorama grandiose que s’achève notre séjour dans le Western Australia. On a hâte de voir autre chose, à nous Darwin et le Northern Territory !!

samedi 15 octobre 2011

Dans la Broome...

Septembre...

Broome, un nom bizarre mais une bonne réputation de station balnéaire aux plages magnifiques. On a hâte de s’y arrêter voir des copains, de faire la fête pour mon anniversaire puis de continuer la route vers le nord tropical !

Sauf que … on n’y est pas encore, entre Port Headland et Broome, il y a 500 km désertiques à traverser, et qui dit désertique, dit Méga Chaud ! Pour s’hydrater, on avait bien sûr prévu la glacière pleine de glace et de Schweppes tout frais. Mais ce ne fût pas nous qui surchauffâmes, mais le Van !!!


Heureusement c’était contrôlable, il suffisait de rouler moins vite pour revenir à une température  normale, mais au fur et à mesure que la température extérieure montait tranquillement vers les 36°, on devait rouler de moins en moins vite … On a fini par rouler à 50 Km/h !!!  Bref on a mis toute la journée pour faire nos 500km  en espérant arriver au coucher de soleil pour y retrouver Aurélie, une bonne copine rencontrée en Tasmanie, pour ceux qui ont suivit :o)

Objectif atteint  ¼ d’heure avant l’extinction finale de cette grosse boule de feu magnifique, sur la belle et immense plage de « Cable beach » pour admirer le spectacle solaire ! On a beau en avoir vu un paquet, c’est toujours superbe et grandiose !! On est maintenant paré à boire des bières et à se raconter nos aventures avec Aurélie et Sharon, la copine taïwanaise de Romain (et oui, on ne le savait pas mais Romain, également rencontré en tasmanie, est là aussi ).


Cool on va s’amuser à Broome ! On y découvre vite la vie nocturne et son fameux club « l’Oasis » avec ses concours de tee-shirt mouillés, sa musique de merde ( electo pop mélange tout ) et sa clientèle de pepette et de petpet ;) Incontournable donc, à condition d’être déjà bourré ;-)

Pour faire les choses, on s’installe tranquillou au camping municipal, à 2 pas de l’océan calme et bleu turquoise, TTTTrrrannnnquil Emile ! On passe une excellente 1ère semaine avec un bon petit groupe de copains, rencontrés sur place où précédemment, comme Fx et Erika, Simon et la bande citée plus tôt. On passe nos journée posé à l’ombre, à boire des bières, à se baigner, à comparer les expressions françaises et anglaise avec Edouard, on a même joué à la pétanque et à la couinche !


Bref on s’est fait plaiz avec comme point d’orgue, mon anniversaire. Attaque d’entrée l’aprem au pastis-pétanque, bière et déconnade jusqu’au gâteau et le fameux « Happy Birthday to you ! » en je ne sais plus combien de langues ;o) On a bien sûr fini à l’Oasis club où on a pogoté les clubbers avant de rentrer en chantant un grand classique Chti : « A chqu’on est heureux d’avoir eun belle biroute » :o)  Manquait plus que les copains de l’autre hémisphère …

C’est pas tout ça mais on a un problème de surchauffe à régler et Broome étant la seul ville à des centaines de kilomètres à la ronde, on se rend chez un garagiste « spécialiste des  circuits de refroidissement » pour être sûrs. Verdict : la culasse est foireuse et laisse passer les gaz dans le liquide de refroidissement …

Cool ça tombe bien on ne s’attendait pas à avoir de problème avec le moteur qu’on a changé quelques mois plus tôt ( rappelez-vous à Ceduna ). Bon c’est réparable et sous garantie donc on ne vas rien payer !! MAIS, il faut attendre la pièce qui part de l’autre bout de l’Australie … y en a pour 1 semaine y parait.
Ne jamais faire confiance aux garagistes, c’est bien connu, on ne sait pas encore qu’on restera bloqué 1 mois à Broome …


J’vous passe les diverses déceptions à chaque fois qu’on a appris les rallongements du séjour nous donnant vraiment l'impression d'être les victimes d'un étrange maraboutage. J’vais donc vous raconter comment on est passé maitre dans l’art de profiter d’avoir du temps, beaucoup de temps …

Claire se réveille tranquillement en disant « J’ai faim poupinet ( et oui ;o) », on déplace le van sur la grandiose plage de Cable Beach ( trop bon le sable est bien tassé donc on peut rouler dessus avec le van), Petit Dej royal avec fruit tartines et tout et tout, sieste ou film, baignade, caca dans les dunes, pétanque, baignade, pétanque, déplacement du van car la marée monte, baignade, lunch sandwich salade, baignade, re-déplacement du van et enfin il est 14h, l’heure des matchs de la coupe du monde de rugby !! Du coup, on poursuit l'aprem avec le rugby et une Corona bien fraîche avant d'être rejoints par Romain et Sharon. Le soir c’était plus diversifié, avec au choix, barbecue, bar ou parties de carte.
Ça c’est de la journée type pas vrai ?? On y repensera sûrement quand on retravaillera :o)


A part ça, on été voir des empreintes de Dinosaures, ça fait quelque chose de marcher au même endroit que ces bestioles 60 millions d’années après !!

Ensuite, on a forcément assisté au grand évenement mensuel de Broome, le « staircase to the moon ».Il s'agit d'un reflet produit par un joli lever de lune sur la vase mise à nue par une marée très très basse ( plusieurs kilomètres de retrait ). Du coup, c’est la Bamboula avec un marché nocturne, un concert de l’unique groupe de Broome, un spectacle de cirque et de la bonne bouffe indonésienne. On a bien aimé la fête mais le « staircase to the moon » c’est très moyen, pas vraiment plus beau qu’un coucher de soleil. Enfin bref ça reste un prétexte pour faire la fête…


Voilà, on a vraiment fait le tour de Broome et on attend au bar que le garage nous appelle pour nous dire que notre van est prêt, on est stressé, le match de rugby n’est pas intéressant, on attend depuis un mois et ces derniers jours sont les pires … On pense au van toute les 5minutes … « Dring Dring » c’est le garage, on peut récupérer le van, tout est bon !!! Géniiiaaaallll, on récupère les clefs et on prend la route direction Darwin !! On a du mal à y croire !!! 100 km plus loin, le van commence à chauffer et on doit rouler a 70 km/h ………….. Hors de question de faire demi-tour, on continue comme ça dépités ….
Maraboutés j’vous dit !!