lundi 20 juin 2011

De la ville au désert…

De mi-mai à fin mai...

Bienvenu dans le South Australia ! Après ces deux belles randonnées dans les Grampians, nous avons repris la route vers un nouvel état australien : le South Australia. « Etat le plus sec du continent le plus aride » selon le Lonely Planet. Pour nous, le séjour sera haut en couleurs, rempli de bonnes comme de très mauvaises surprises…

Adélaïde

Nous arrivons directement à Adélaïde, capitale de l’état avec ses 1,17 millions d’habitants. On accroche immédiatement avec cette jolie cité, ressemblant à une belle oasis de verdure. 

1er grand moment, le Belgian Beer Café. Après presque 6 mois de voyage, nous avons redécouvert le vrai, l’unique goût de la vraie bonne bière !! Ah mes amis, ça valait bien le coup de dépenser quelques dollars de plus pour savourer cette belle mousse nous rappelant le pays… On dira que la Belgique, vu d’ici, c’est un peu pareil que la France, surtout le ch’nord !



Pour abreuver nos cervelles aussi, nous avons passé un superbe après-midi dans le South Australian Museum. Cet énorme musée permet de découvrir la culture aborigène, l’histoire naturelle australienne et plein d’objets historiques de la région du Pacifique.

Autre grand moment à Adélaïde, les courses au Central Market ! Ce grand marché couvert est un vrai régal pour les yeux, le nez et la bouche, on y trouve tout ce qu’il y a de bon, venus de un peu partout dans le monde. Du coup on fait le plein de légumes, fruits, miel  avant de reprendre la route. Et on craque pour une vraie baguette avec du brie, ça chantait la Marseillaise dans nos cœurs !

Enfin, dernier passage obligé : la plage de Glenelg où l’on passe une soirée relaxante à admirer le coucher de soleil, les calamars et les amoureux qui s’enlacent sur la jetée.

Flinder Ranges 

Au nord d’Adélaïde, les « Flinders » sont une chaîne de montagnes déchiquetées s’étendant sur 400km vers le début du désert. Un endroit vraiment perdu, aux paysages incroyables… 

Mount Remarkable National Park
Au sud des Flinders Ranges, on a fait une petite pause pour visiter le Mt Remarkable National Park. L’occasion de ne pas perdre le rythme en faisant une bonne rando de 12 km vers le sommet du Mt Remarkable, où on ne voit rien en fait, vu que la cime est recouverte d’arbres.  Par contre, pendant l’ascension, on a eu quelques beaux points de vue sur la plaine, et sur d’énormes araignées !
Le lendemain, on a continué la route en passant vers les gorges Alligator, où il n’y a pas d’alligator, ni d’eau d’ailleurs. Ce sont de belles parois rougeâtres où on peut se balader. 

Flinders Ranges National Park
Alors voilà, on y est, au cœur des Flinders, à Wilpena Pound, minuscule îlot touristique perdu au milieu d’un désert multicolore de montagnes. Le Wilpena Pound c’est aussi le nom du bassin circulaire de 80 km2, encerclé de crêtes rocheuses situé à quelques kilomètres du site.

Nous passons notre première nuit sur le parking du « Sacred Canyon », tout petit canyon où l’on peut voir des peintures rupestres aborigènes représentant des motifs de traces d’animaux. Cette nuit là, on a vu une méga-ouf étoile filante… Le lendemain, on a profité du soleil pour aller admirer le Wilpena Pound depuis le sommet d’Ohlssen-Bagge


Et le jour suivant, on s’est lancé dans une grande journée pour faire un circuit de 26km qui traverse le Pound. C’est une des plus belles rando qu’on est faite, on n’a pas été gâté par la météo mais on a tout de même énormément apprécié les panoramas offerts et la découverte de ce bassin énorme où la nature est restée préservée.

Le soir même on a repris la route touristique qui traverse différentes gorges aux formations rocheuses très anciennes. Et pour se détendre, au camping, on a trouvé Christophe

Christophe, c’est un backpaker comme nous, mais mieux que nous. Il est belge et il est super fort. On a passé la soirée ensemble et on a appris des tas de choses sur sa vie. Il avait fait la route de l’est, comme nous, et il était également passé en Tasmanie peu avant sa visite des Flinders.

On a d’abord regardé ses photos, qui ressemblaient très fortement aux nôtres (vu qu’on avait fait les mêmes endroits) mais elles étaient mieux et surtout très nombreuses. Après ça, au coin du feu que Gaël avait préparé, on a échangé sur nos vies..euh, pardon, on a écouté l’histoire de Christophe.

L’homme qui explose tous les records dans les randos, qui a la brochure inédite du parc national qui ne sort que dans 15 jours et surtout, oui surtout qui « sait construire une maison…des fondations jusqu’à la toiture » (dommage qu’on n’ait pas filmé ce moment). Mieux encore, pendant son trip solitaire en Australie, Christophe est aussi en train de développer à distance avec un ami à lui, un moteur 3D « multiplateforme et ultra performant ». On n’en attendait pas moins venant de lui évidemment !

Bref, on s’en souvient encore de Christophe, et à chaque coup de blues, quand le moral baisse, on pense à lui et à sa surpuissance, ça nous redonne le sourire. 

Oui, car un voyage comme le notre, ça ressemble à un grand film qu’on est en train de vivre. Une grande saga multi-genre où il y a des longueurs, des paysages à couper le souffle, et des héros aux répliques inoubliables.





Broken Hill ou la cité de l’argent

C’est pas faux tout ça hein ?! Après les Flinders Ranges, on a du faire un choix concernant notre van. Notre voyage prenant plus de temps que prévu, on est quasiment certain de devoir prolonger notre registration (immatriculation) après août. Du coup, on a décidé d’aller jusqu’à la ville de Broken Hill, dans le New South Wales pas très loin des Flinders Ranges, pour renouveler notre rego de 6 mois de plus. Ça nous a également permis d’avoir un aperçu du désert. 

Parmi les immanquables de la localité, il y a les mines d’argent, de plomb et de zinc. On peut aussi aller à Silverton, minuscule bourgade, où ont échoué les restes du film « Mad Max 2 » ainsi qu’un musée sur le même sujet qui ne donne pas envie.



Enfin, il y a le Living Desert. Ce projet artistique rassemble en haut d’une colline, 12 sculptures en grès d’artistes internationaux. Au coucher du soleil c’était vraiment joli. Au même endroit, on a pu parcourir un sentier « nature » où on a adoré les fleurs rouges « Sturt Desert Pea ». 

Broken Hill nous laisse l’agréable souvenir d’un endroit pas comme les autres, vivant un peu dans le passé, qui vibre encore aux rythme des exploitations minières.

Notre séjour dans le South Australia n’est pas terminé ! 

La suite au prochain épisode…


jeudi 9 juin 2011

Grampians National Park

Dernière étape de notre visite du Victoria, début mai...

Allé c’est bien joli l’océan mais les montagnes nous manquaient. Il faut dire qu’on avait pris l’habitude en Tasmanie.

Les Grampians sont une chaîne de montagnes, pas très élevées, au nord de la Great Ocean Road dans l'état du Victoria. On y a passé deux très belles journées, occasions de deux randonnées bien sûr.
La première : l’ascension du Mount Difficult (810m), qui n’est pas du tout « difficult », surtout pour des mollets comme les nôtres, entraînés à la rocaille tasmane !

La seconde randonnée était  un bon circuit de 12,2 km avec l’ascension du Mount Stapylton (519m). Ce sommet nous a permis de re-goûter aux joies de la petite escalade et aux frissons du vide ! La vue offrait un panorama hyper plat, mais alors plat de chez plat, de la région au nord des Grampians. Ça nous a aussi rappelé que l’Australie n’est pas montagneuse du tout...

La platitude vue depuis le Mt Stapylton

Nous avons terminé notre seconde randonnée par un passage rapide devant un ancien site d’art rupestre aborigène, entouré par d’énormes grilles (qu’on vous a épargnées sur les photos), ce qui enlève à l’endroit beaucoup de sa magie.

Notre sortie au cœur des Grampians fût aussi l’occasion de faire la rencontre de nouveaux animaux : les émeus ! Il s’agit de grand volatile, genre autruche mais beaucoup plus classe ! On vous montrera des photos au prochain épisode.

Enfin, on a surtout bien rigolé avec les kangourous farceurs. Nous, on prenait tranquillement notre petit déjeuner et voilà ti pas que monsieur Kangourou vient nous chafouiner ! Claire a été obligée de coller une clique dans la gueule de la bête pour sauver sa tartine. Faut pas rigoler avec les tartines du petit déjeuner, non mé !

lundi 6 juin 2011

We drove the Great Ocean Road

Retour sur le mainland, début mai...

Après trois mois passés en Tasmanie, on se sentait un peu désorientés de retrouver l’île-continent, ses grandes routes rectilignes et tous ces gens ! Et des gens on allait en voir car notre prochaine destination était la fameuse Great Ocean Road, l’un des joyaux touristiques de l’Australie.

Torquay est la ville, point de départ de la route, et c’est aussi la capitale mondiale du surf ! Là-bas, il ne suffit pas de savoir surfer pour "être surfeur", il faut avoir le look et surtout l’attitude. Et tout ça ne s’improvise pas !

Le mieux c’est d’être blond, avec une coupe de cheveux mi-longs légèrement décoiffé avec frange qui tombe sur les yeux. Ensuite, même si on est en bord de mer par 25 degrés le surfeur porte le bonnet, de laine et de marque.

Pour se vêtir, le surfeur se suffira ensuite d’une légère chemise à carreau, mal boutonnée, pour faire plus désinvolte, et d’un pantalon moulant mais pas trop, et de taille basse mais pas trop.Voyez comme c’est du boulot.

Soyons précis, l’idéal est que le pantalon descende progressivement d’un centimètre maximum tous les deux pas, mais rassurez-vous pour sa pudeur, le surfeur ne vas jamais très loin à pied.

Pour se chausser, libre choix est offert entre la basket de skateboardeur, des bottines  de couleur beige-sable rembourrées de  fourrure de mouton ou, éventuellement, des tongs mais c’est un peu dépassé quand même.

Le surfeur s’accessoirise très bien, pour ses sorties en ville, avec un skate usé ou un BMX fluo, et surtout avec les écouteurs de l’i-pod aux oreilles.

Attention maintenant dernière étape : la démarche.

L’objectif est d’avoir l’air fatigué de s’être levé à 6h00 du mat’ pour slider la première, la plus coool des vagues. Le pas doit donc être lent mais décidé, parce que le surfeur sait toujours où il va, c’est-à-dire soit en terrasse soit au magasin de surf.



Par ailleurs, la Great Ocean Road est tout à fait GREAT mais hyper touristique. On a été un peu chamboulé par tous ces cars de touristes asiatiques débarquant sur les parkings des multiples panoramas à photographier le long de la route. Le plus connu s’appelle « Les 12 apôtres » d'où l’on peut admirer des bouts de falaises perdus dans l’océan, tout près de grandes plages au sable doré. Tous les points de vue sont saisissants.


Enfin, c'était l’endroit rêvé pour apprendre..le surf bien sûr ! Gaël s’est jeté à l’eau pour tenter de dompter les vagues d’Apollo Bay, une des villes étapes de la Super Great Ocean Road !